Comment payer moins d’impôts quand on est parent ?
Pffff, voilà la période tant redoutée... celle de la déclaration d’impôts. Chaque année, nous devons remplir notre déclaration fiscale et la renvoyer, à l’administration fiscale :
- pour le 30 juin en ce qui concerne la version papier,
- pour le 15 juillet en ce qui concerne la version digitale (Tax-on-web).
Il n’est donc pas encore trop tard pour vous donner quelques conseils afin d’optimiser au mieux votre déclaration fiscale.
En effet, en tant que parent, vous pouvez bénéficier de certains
avantages fiscaux (qui n’ont aucun impact sur vos allocations familiales). Nous vous avons préparé une petite checklist.
Besoin d'aide pour remplir vos contributions ?
Vous pouvez toujours vous adresser au SPF Finances. Il existe des permanences dans chaque bureau régional pour vous aider. En effet, nos conseillers ne sont pas experts en la matière et ne pourrons pas vous aider davantage que les conseils mentionnés ci-dessous.
Vers le site du SPF Finances
Que pouvez-vous introduire dans votre déclaration fiscale si vous avez des enfants ?
Lorsque l’on est parent, on paie en principe moins d’impôts que les personnes qui n’ont pas d’enfants. Mais certains critères sont à prendre en compte pour pouvoir bénéficier de ces réductions d'impôts :
1. Enfant(s) à charge
Avoir un ou des enfants à charge permet de bénéficier d’une réduction plus importante sur vos revenus.
Mais comment savoir qui prend les enfants à charge ? Cela dépend de votre situation familiale :
- Si vous êtes mariés ou cohabitants légaux : Vous remplissez une déclaration commune. La déduction fiscale va automatiquement au parent qui a les revenus les plus élevés.
- Si vous êtes cohabitants de fait : C’est vous qui décidez librement qui prend les enfants à charge. En général, c’est le parent qui a le salaire le plus élevé.
- Si vous êtes séparés : Un seul parent peut prendre fiscalement l’enfant à sa charge. C’est souvent le parent qui a la garde principale de l’enfant et où celui-ci est domicilié, qui bénéficie de l’avantage fiscal. Toutefois, en cas de garde partagée, il est possible, à certaines conditions, de répartir l’avantage fiscal entre les deux parents.
Vous souhaitez en savoir plus à ce sujet ? Consultez notre article sur les enfants à charge2. Crèche
Tout le monde le sait ! La crèche est une des périodes les plus coûteuses pour les jeunes parents. La facture augmente très vite... entre les langes, le lait, les soins divers, la crèche. Heureusement, une réduction d’impôts est prévue pour vous permettre de soulager (un peu) votre portefeuille.
Sachez néanmoins que le milieu d’accueil (crèche ou accueillante) qui garde votre enfant, doit être reconnu et subsidié par l’ONE, Kind en Gezin ou le Gouvernement de la Communauté germanophone, pour obtenir cet avantage fiscal.
Bon à savoir : Les données concernant les frais de crèche sont préremplies dans votre proposition de déclaration simplifiée. Mais vérifiez bien si elles sont exactes car cela a un impact majeur sur votre déclaration fiscale.
3. Frais de garde
De nombreux frais de garde peuvent être déduits pour les enfants de moins de 14ans (ou 21 ans en cas d’handicap). Il s'agit de dépenses concernant la garde d’enfants en dehors des horaires scolaires, telle que :
- la garderie (avant et après l'école),
- l’étude,
- l’école des devoirs,
- les gardes d’enfants malades,
- les stages parascolaires,
- les plaines de jeux communales,
- etc.
Attention : Contrairement à la crèche, les données liées aux frais de garde ne se retrouvent pas automatiquement dans votre proposition de déclaration simplifiée. A vos calculs donc ! Et en cas de besoin, vous pouvez toujours faire appel à un conseiller de l'administration fiscale !
Demandez la bonne attestation fiscale pour les frais de garde et de crèche
Assurez-vous que les attestations reçues pour les frais de gardes de 2023 (garderie, stage, crèche...) sont conformes au nouveau modèle imposé par l'administration fiscale. Si ce n'est pas le cas, vous n'aurez plus droit à la réduction d'impôts. Que faire si vous n'avez pas reçu la bonne attestation ? Adressez-vous directement à l'organisme de garde ou au besoin, au SPF Finances.
Je vérifie le modèle d'attestation obligatoire
4. Pension alimentaire
Vous êtes divorcés ? Vous devez peut-être payer une pension alimentaire pour votre enfant à votre ex-conjoint ? Si c’est le cas, vous pouvez déduire une partie des sommes versées. Mais n’oubliez pas de justifier cet avantage en annexant des documents probants (par exemple, des extraits de compte) à votre déclaration fiscale.
A l’inverse, si vous recevez une pension alimentaire pour votre enfant, vous n'obtiendrez aucun avantage fiscal. Vous ne devez pas l’indiquer dans votre déclaration fiscale. Toutefois, à partir de ses 18 ans, votre enfant devra le déclarer lorsqu'il complètera sa déclaration de revenus. Mais il ne paiera aucun impôt tant qu'il ne dépassera pas le plafond maximal autorisé.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à surfer sur le site du SPF Finances. Il regorge d'informations pratiques utiles pour vous aider à remplir correctement votre déclaration fiscale.
5. Titres-services
Vous faites régulièrement appel à une aide-ménagère pour nettoyer votre maison ou repasser votre linge ? Si vous rémunérez celle-ci via des titres-services, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôts. Et ce, même s’il s’agit d’une aide à la maternité pour les mamans indépendantes.
Et pour les allocations familiales alors ?
Les allocations familiales et les primes de naissance ou d’adoption ne doivent pas être introduites dans la déclaration fiscale. Elles sont exonérées d’impôts ! Une très bonne nouvelle pour les familles ;-)
Notre dernier conseil
Même si vous recevez une proposition de déclaration simplifiée, restez vigilant. Une modification de votre situation est vite survenue et pourrait vous priver, dans la plupart des cas, d’un précieux avantage fiscal... et donc de quelques euros en plus dans votre poche !